TWO LOVERS, James Gray

lovers

Avec : Gwyneth Paltrow, Joaquin Phoenix, Vinessa Shaw
Long-métrage américain
Durée : 1h50 min
Sortie : 19 novembre 2008

L' histoire :
New York, Brooklyn. Leonard vit chez ses parents où il rencontre deux femmes : Michelle, sa nouvelle voisine belle et troublante, et Sandra, fille d’amis de ses parents, vers qui ceux-ci le poussent. Entre épouser l’une ou écouter ses sentiments pour l’autre, entre la raison et l’instinct, Leonard va devoir faire le plus difficile des choix.

Critique :

James Gray signe là un quatrième long métrage qui surprend en sortant seulement un an après La Nuit nous appartient, et surtout en abordant un thème totalement différent de son univers habituel. Two Lovers est en effet une simple histoire d’amour loin de la Mafia, de la police et de la corruption. Le réalisateur s’est inspiré d’une nouvelle de Dostoievski, Nuits blanches, sur un homme qui développe un amour platonique et une véritable obsession pour une femme qu’il rencontre dans la rue, pour aborder l’amour d’un point de vue plus personnel que les comédies romantiques. Et c’est un pari réussi car si l’on s’attend à un banal triangle amoureux, on s’aperçoit vite que tous les personnages sont bien plus profonds et complexes, grâce notamment à un casting irréprochable (Gwyneth Paltrow pour Michelle, Vinessa Shaw pour Sandra). Mention spéciale pour la performance de Joaquin Phoenix, qui joue pour la troisième fois le rôle principal dans un film de J. Gray. La simplicité de l’intrigue partage les critiques : « trop grande » pour certains, « bouleversante » pour d’autres, elle permet en tout cas à l’atmosphère tantôt romantique, comique et dramatique des scènes d’irradier le film et d’émouvoir le spectateur. Il faut enfin saluer pour cela la maîtrise technique du réalisateur, son talent de mise en scène, et la beauté de la photographie du chef-opérateur Joaquin Baca-Asay qui avait également fait un très bon travail dans La Nuit nous appartient. James Gray, à propos du film : « je recherchais la beauté dans la banalité. Et parce l’histoire possédait déjà des éléments fantastiques je recherchais quelque chose de très pragmatique, presque naturaliste ». C’est ce qui ressort dans Two Lovers, un film réussi de ce point de vue-là, mais pour lequel la magie n’opère malheureusement pas toujours selon les spectateurs.

 



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